La subjectivité de nombreuses situations douloureuse conduit malheureusement certains cliniciens à une analyse clinique insuffisante, voire sous-évaluée. En outre le « raz de marée » des maladies chroniques ajoute une majoration à la notion de complexité médicale. Les seuls immenses progrès des thérapies conventionnelles, dominés par le médicament ne sont plus l’unique réponse. Que cela concerne les enfants, les personnes âgées ou des patients sans diagnostic étiologique précis, la douleur devient un fil conducteur essentiel pour une nouvelle relation soignante. Les principes éthiques d’un pluralisme thérapeutique ont émergé avec la médecine intégrative. Le champ très vaste de toutes douleurs s’offre de nouvelles possibilités par l’aromathérapie, l’acupuncture, les massages, l’hypnose, les relaxations, la méditation ou la balnéothérapie, pour ne citer que quelques exemples. Encore faut-il maitriser le bon choix et l’utilisation de ce panel thérapeutique. Bien sûr on parle d’approches validées, efficientes et sans risque. Les besoins sont immenses, le public est demandeur, les preuves encore insuffisantes. Seule une profonde réforme vers une médecine intégrative est envisageable, mais pas sans le concours de l’université, des chercheurs et des cliniciens. Un « moratoire thérapeutique, sans a priori initial » et favorisé par les autorités apportera de nouvelles perspectives inédites pour les patients douloureux.